jeudi 28 juillet 2016

Dans mon assiette #3

 



[1] On trouve plusieurs articles sur ce sujet sur le Net, par exemple sur le site de l'association L214, ou sur Un monde vegan.
[2], [3], [4] Des informations documentées sur Viande.info, Vegan France, et Un monde vegan.
[5] Le carnisme est un terme redéfini en 2001 par la psychologue sociale Melanie Joy pour désigner l'idéologie qui justifie la consommation de viande. 
[6] On peut lire à ce sujet "Le paradoxe de la viande", par Estiva Reus. 
Martin Gibert est l'auteur de Voir son steak comme un animal mort (2015), dont on peut lire des extraits en ligne sur le site de son éditeur. La citation à la fin de mon billet est tirée de ce livre.
[7] Une video qui montre les contradictions des consommateurs de viande à ce sujet.

22 commentaires:

  1. C'est vrai que ça oblige à réfléchir et c'est plutôt bien comme ça. Dans mon cas, je ne suis pas 100% végétarienne, mais l'odeur des stands de viande (poulet rôti, etc) me dégoûte et je refuse de manger de la viande qui n'est pas bio, locale et dans un certain respect de l'animal. (Et même ainsi, on n'est pas sûre du bon traitement des animaux...) Chez nous, c'est devenu un repas d'exception, pour les fêtes ou un jour particulier.

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  2. Bien qu'omnivore, permet moi de plaider non coupable. L'impact que l'on a sur l'environnement est très complexe et provient de multiples sources pour lesquelles je fais attention et qui sont importantes au même titre que l'alimentation mais plus faciles à mettre en œuvre.

    L'alimentation végane, pour être équilibrée et apporter ce qu'il faut à l'organisme, demande un très gros travail à la fois d'élaboration de menus et de temps de cuisine. Il suffit d'ouvrir quelques livres de cuisine végane pour s'en rendre compte. C'est un "luxe" que tout le monde ne peut pas se permettre : financièrement je pourrais sans doute acheter les multiples ingrédients nécessaires, mais je préfère utiliser le temps que je passe à la maison à apprendre à mes filles à devenir citoyennes du monde, créatives, curieuses de ce qui les entoure et artisans de paix plutôt qu'à arpenter les magasins spécialisés et cuisiner pendant des heures.

    Biologiquement parlant, je sais que l'humain est omnivore de base (même s'il peut vivre avec un régime végan réfléchi) et que le plus simple pour équilibrer son alimentation est donc de consommer de la matière animale de temps en temps en petites quantités. Mes filles en pleine croissance en prennent une fois par jour, deux ou trois fois par semaine me suffisent amplement et il est donc fort probable que notre foyer consomme moins de viande au final que celui de mon frère végétarien qui possède 6 chats.

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    1. Hello !
      Je fais des économies depuis que je n achète plus de viande... et je n ai pas acheté de livres de recettes spécifiques... juste je consomme plus de légumes et de légumineuses. Et ma fille qui est en pleine croissance se porte bien. Ce n est pas moins long de cuisiner de la viande que quoi que ce soit d autre...
      Par contre je ne suis pas encore vegane mais utilise qqs astuces pr remplacer le beurre ou les oeufs. Et ce n est pas très compliquè non plus par contre c est très économique ��

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  3. Comme beaucoup, je ne trouve pas reluisants les procédés industriels qui transforment les animaux en machines à produire de la nourriture, pour autant, même si devenir végétarienne me couterait peu, je ne souhaite pas devenir végan (cf plus haut) et si je consomme fromage et autres produits laitiers j'imagine bien que les vaches qui ne produisent plus de lait ne vont pas être mises en maison de retraite le temps de mourir de vieillesse. Quitte à les avoir "sacrifiées" autant utiliser leurs ressources au maximum derrière. Les quantités de viande très importantes produites aujourd'hui nécessitent l'utilisation d'une partie des terres cultivables, mais si chacun mangeait de la viande en petite quantité alors les bêtes mangeraient l'herbe des pâturages de montagne qui ne sont pas cultivables du fait de la pente du terrain ou bien les parties des cultures que nous ne consommons pas (les feuilles des plantes céréalières etc). Comme je mange en petite quantité, je ne me sens pas plus responsable qu'un végan des procédés qui permettent de produire en grande quantité puisque comme toi je peux me dire "si chacun faisait comme moi l'industrie de la viande ne serait pas telle qu'elle est actuellement".

    A côté de ces choix alimentaires, je marche et prend les transports en commun même si aller travailler en voiture me ferait gagner 1h par jour (ce qui j'avoue me coute peu car je passe ce temps à bouquiner tranquillou), mes filles étaient en couches lavables, je n'ai pas acheté d'habits pour moi depuis au moins 7 ou 8 ans mis à part 2 pantalons de grossesse, je ne me maquille pas, ne possède aucun autre produit dans ma salle de bain qu'un shampooing douche bio et une savonnette, habille mes puces de vêtements d'occasion, ne gâche aucune nourriture (pas même les épluchures) car les restes vont aux deux poules qui vivent dans notre jardin et se nourrissent à la fois de nos restes et des limaces et petites bêtes qu'elles trouvent en grattant la terre, j'achète bio (sans absolument condamner ceux qui ne peuvent pas tant c'est cher), je n'ai pas de sèche linge ni de télé qui consomment beaucoup d'énergie, ne chauffe pas outre mesure l'hiver, n'utilise jamais de climatisation en été, trie religieusement mes déchets à recycler, achète d'occasion des jouets en bois solides au lieu de merdouilles en plastoc pour Noël et les anniversaires.

    Non, vraiment, tout bien réfléchi, même si je pense qu'être végan c'est un choix tout à fait respectable et louable, ne pas l'être ne me fait pas du tout me sentir coupable ni même responsable.

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    1. Bonjour Marie-Eve, navrée que mon article t'ait poussée à te justifier... ce n'était pas le but. Et je ne participe pas à un quelconque concours du plus-parfaitE-écolo... ;) (je risquerais de ne pas gagner). Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait que l'on peut être végétarienNe ou végane et par ailleurs avoir des comportements "non-responsables" : et c'est ce que j'ai voulu évoquer à la fin de la BD. Nous sommes tous pleinEs de contradictions, et il n'est pas facile de s'engager sur tous les sujets, de modifier son mode de vie et de consommation (et parfois, ce n'est d'ailleurs pas possible, ou pas le moment) ! Il n'est pas question de juger qui que ce soit. Mais ça n'en fait pas moins un sujet (le véganisme) qui nous concerne toutes et tous, au même titre que la gestion des déchets,la consommation, et bien d'autres choses comme tout ce que tu cites. Bravo pour tous ces engagements écologiques que je partage :)

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  4. Mais quelque soit l'adjectif que l'on place à côté, cela reste un choix, mmmh?

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  5. Bonjour,
    Comme d’habitude avec les "végan(e)s" c'est pas tant le régime alimentaire qui est pénible aux autres que le prosélytisme aveugle.

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  6. Très bonne synthèse!
    Petite info, j'ai appris récemment que ce sont surtout les rots des vaches qui produisent du méthane ;)
    source: http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20130222.OBS9788/les-vaches-francaises-emettent-autant-de-gaz-en-un-an-que-15-millions-de-voitures.html

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    1. Merci pour cette info ! :) et pour cet article intéressant.

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  7. Quand je vois déjà la réaction des gens, qui me traitent de chieur ou ne m'invitent plus, lorsque que je dis que j'ai régime particulier à cause de problèmes de santé... je me dis qu'être vegan nécessite bien du courage, vu dans cette "culture" de la bouffe :-(

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    1. Oui c'est vrai que tout régime "particulier" peut conduire à des difficultés sociales... J'ai l'impression qu'en France c'est particulièrement compliqué de ne pas se conformer à la norme alimentaire :( Bon courage à toi

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  8. J'adore cet article. Merci mille fois pour ces mots et ces images qui transpirent ce que je vis et ressens quotidiennement. J'ai simplement envie de partager tout ça sans qu'on me montre du doigt et m'accuse de vouloir convertir tout le monde au végétarisme...soit-dit en passant tellement adéquat avec l'humanité. Merci encore de peut-être ouvrir un peu plus les yeux au monde ! Il en a bien besoin, et nos pauvres animaux aussi.

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    1. Merci beaucoup Loup ! je suis contente si ce petit billet t'a fait du bien :)

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  9. J'aime cet article ! Merci d'expliquer simplement tout ça, tout est clair et sensé ! :D ♥

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  10. Merci pour cette super BD (comme toutes les autres que je savoure comme un cadeau), pour le message exprimé simplement et avec paix, mais surtout pour la qualité des dessins! Les couleurs, les postures si réalistes des personnages, la diversité des mises en scènes, les références... La CLASSE quoi. Et qu'est-ce qu'on se marre! Merci d'exister et de nous donner du bonheur.

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  11. Une réponse un peu tardive (je découvre ce blogue).

    Ça me rappelle une soirée à laquelle j’avais participé où il y avait une végane très remontée de voir que des gens en mangeaient. Elle expliquait tout ça (exploitation des animaux, problèmes environnementaux…). J’ai eu le malheur de dire que si plus personne ne mangeait de viande, connaissant l’homme et vu mon pessimisme (réalisme ? peut-être pas complètement), ça pourrait bien signifier la fin des animaux dans nos campagnes. Pourquoi garder des animaux, puisqu’ils ne nous sont plus utiles ? Et ce qui n’est pas utile à l’homme, on sait ce que ça devient. J’ai ajouté que les cultures de céréales et autres étaient loin d’être innocentes écologiquement.

    Après avoir dit ça, je me suis retrouvé devant un taureau furieux!

    J’ai passé mon enfance dans une campagne pleine de pâturages, de haies… Tout gosse, j’emmenais les bêtes boire à la rivière avant la traite, aidé par Folette (la chienn). Je garde un souvenir magique de cette époque et ça me rendrait vraiment triste, une nature sans animaux.

    Jusqu’à il y a quelques années, je ne mangeais pratiquement pas de viande (sauf à quelques occasion exceptionnelles). Aujourd’hui, je vis avec une femme qui as eu de gros problèmes de santé. Ne supportant que peu d’aliments), elle devais, pour les protéines, manger de la viande. Je dois avouer que je n’ai pas dit non. En fait, j’adore ça, et aussi le fromage.

    Voilà… tout ça n’est pas arrêté, n’est-ce pas ? Mais j’en suis là à ce propos.

    Merci pour votre blogue plein de chose drôles et intéressantes,

    Xavier Dole

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  12. Cette BD est la toute première que j'ai découverte de vous, et elle m'a énormément aidée dans mes débuts en tant que végétarienne (puis tout doucement, en tant que quasi-végétaLienne). En cela, je vous remercie vraiment, et j'espère que cette planche continuera à être une source d'inspiration et d'empowerment (non je ne trouve pas le mot français !) pour beaucoup d'autres végé !

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    1. Merci beaucoup ! :) je suis vraiment très heureuse que cette BD vous ait aidéE ! :)

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  13. Bonjour,
    Je viens de vous découvrir, vous, vos dessins et votre monde. Et cette BD en particulier me fait réfléchir. Je suis majoritairement en accord avec ce que vous dites. Mais il y a un point qui continue de me perturber.
    Il existe beaucoup de races de bétails qui n'ont plus d'autre utilité actuellement que la boucherie. Ainsi, imaginons la Terre végane sans exception. Toute ces races disparaîtraient, voire des espèces (vaches notamment, utilisées uniquement à des fins de nourriture). Dans ce cas... Ce n'est pas non plus un mieux d'être entièrement végane n'est-il pas?

    Je m'interroge donc sur une alternative qui me paraît plus adaptée : Une restriction sur la consommation de viande (mettons... 1 fois par semaine... A la louche, en ne consommant qu'en circuit court, élevage extensif) qui permettrait de nourrir tout un chacun (et encore...), de diminuer les surfaces agraires uniquement dédiées à la nourriture animale tout en continuant de sauvegarder ces races, voire espèces.

    Au final, est-ce qu'une consommation raisonnée et de qualité ne serait pas une meilleure alternative?

    Ce sont de vraies questions, un débat que j'aimerai soulever avec des personnes qui justement voient une grande partie de la portée politique du veganisme.

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