mercredi 8 novembre 2017

Et mon Q.I., c'est du poulet ?
















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18 commentaires:

  1. Oui, c'est triste.

    Je n'ai pas d'enfant, mais j'aurais du mal à inscrire mes enfants dans un endroit où il n'y a pas de mixité sociale.
    J'ai grandi dans un chef-lieu de canton de 5000 habitants, avec des Farid et des Naïma comme copains de classe.

    Et c'est dommage qu'on ne considère pas les enfants avec le même respect que les adultes.

    J'ai un exemple idiot que je veux raconter : enfant, j'avais demander tour à tour pour Noël une machine à coudre et un tour de potier. J'avais reçu deux merdes qui fonctionnaient pas. Je commence tout juste à m'y remettre à 31 ans.
    Ca ressemble aux différentes cultures d'hospitalité, est-ce qu'on réserve le meilleure pour l'autre, ou tout ce qui est un peu pourri ou ne fonctionne pas.
    On rajoute de la difficulté à des gens qui débutent et sont fragiles.

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    1. Merci Julien :) je ne trouve pas cet exemple idiot du tout, au contraire...c'est très symptomatique je trouve..

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  2. une école pour enfants précoces en face d'un lycée public de riches, d'un mâgnifique musée et d'un splendiiide jardin...
    j'espère que ces parents bien intentionnés et fort nantis liront ce qui se passe derrière les barreaux de la prison dorée où ils enferment leur marmots ^^

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    1. Malheureusement je crois que les parents sont au courant...leurs attitudes étaient très problématiques aussi.. :( je suppose qu'ils estiment que tout ça est "pour leur bien"... ;)

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    2. En quoi une école adaptée aux besoins spécifiques d'enfants présentant des différences neurologiques serait une "prison dorée" ? Vous pensez peut-être la même chose des institutions spécialisées dans la prise en charge des jeunes handicapés ? Des jeunes trisomiques 21 ? Ah mais non, suis-je bête: le terme "surdoué-e-s" signifie forcément que ces enfants ont une chance inouïe. Donc il faudrait qu'ils supportent l'ennui et les troubles anxieux qu'il génère, le harcèlement scolaire, les violences, l'hypostimulation, la non prise en charge de leurs spécificités émotionnelles...pour faire bonne figure face aux élèves "moins gâtés" (autrement dit: neurotypiques). La différence, oui, mais seulement si on ne se sent pas diminué-e-s face à elle...or les termes de "surdoué-e-s" ou de "haut QI" suscitent une jalousie maladive de la part de bien des gens...
      Vous devriez faire un tour du côté des livres consacrés aux "précoces", vous vous rendrez compte que ce n'est pas une chance en soi et encore moins un gage de réussite scolaire et socio-professionnelle...Mieux: je vous conseille le livre "Les Tribulations d'un petit zèbre". Vous me direz ensuite si l'enfant dont il est question a eu de la chance de vouloir se suicider à l'âge de 12 ans à cause du harcèlement des autres élèves et du corps enseignant !

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  3. Merci pour cette histoire. C'est dommage pour ces enfants qu'on leur hurle dessus et impose des consignes absurdes. Alors que ces petits groupes pourraient être une belle occasion pour eux, le pouvoir des adultes trouve sa voie (sa voix en hurlant) pour leur démontrer qu'ils ne sont que des enfants. D'où vient ce manque de respect des adultes envers les enfants, alors même que cette école ne prend que des enfants au fort QI et loue cette particularité aux nues?

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    1. Merci pour ce commentaire :) Je crois que ce qui se passe dans cette école "spéciale", se produit aussi dans les écoles publiques... Ce manque de respect des adultes est le fruit d'une domination qui s'applique à tous les enfants.

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  4. Purée, c'est le genre d'histoire qui met en rage ! Et les parents déboursent des thunes affolantes pour qu'on créé des blessures narcissiques chez leur chers marmots. La grande classe.

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    1. À ceci près que la précocité n'est pas une blessure narcissique qu'on crée chez un enfant...C'est une réalité neurobiologique scientifiquement avérée. On choisit pas de rendre son enfant précoce, pas plus qu'on ne peut rendre un enfant autiste...C'est une spécificité dû au maillage cérébral !

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  5. Attention à ne pas juger trop vite. J'ai deux filles jumelles dont l'une est très très en avance sur l'autre (et sur ses camarades du même âge) sur tout ce qui est logique et apprentissage et je suppose qu'elle a donc un QI élevé (même si jamais je ne la ferai tester, aucun intérêt à mes yeux). Tant que tout se passe bien à l'école publique elle y restera et j'espère pour très longtemps MAIS cette petite fille est également bien plus difficile à élever que sa soeur.
    Je ne sais pas si c'est livré avec les capacités de réflexion élevées,
    sur 2 enfants ce n'est pas représentatif, toujours est il que ma puce a BESOIN de règles très strictes à la fois pour être canalisée et progresser et pour se sentir bien, encadrée, sécurisée. Si le cadre est trop lâche, si mon mari et moi sommes trop fatigués/malades pour le faire respecter aussi fermement que d'habitude, elle s'enfermera dans des crises de colère, de frustration et de repli sur elle même qui la rendent très malheureuse. Si les règles sont strictement appliquées avec fermeté et amour (et jamais en hurlant ni en la rabaissant évidemment), elle accomplit des choses dont elle est fière, elle dépasse ses peurs et ses colères, elle va vers les autres. Un regard extérieur (au hasard ma belle mère) trouve ça bien trop "militaire", et pourtant après plusieurs années à tâtonner et à essayer tout plein de méthodes c'est uniquement cette méthode là qui fonctionne et qui lui permet de grandir avec joie.
    Sa soeur n'a jamais eu besoin de tout ça, elle est sur des rails où tout baigne tout le temps et s'épanouit quelque soient les circonstances. Le fonctionnement de son cerveau est beaucoup plus flexible, elle ne se met jamais en colère, est hyper sociable, et elle accomplit des choses dont elle est fière, à juste titre, quelque soit l'environnement.
    Bref, tout ceci dépend de chaque enfant et de comment son cerveau est câblé et je soupçonne les "gros QI" d'avoir besoin de règles super strictes. J'espère que la réalité de cette école est moins noire que ce que tu as perçu. L'important c'est que les enfants puissent s'épanouir, être heureux et trouver comment rendre le monde meilleur. As tu eu l'impression qu'ils étaient malheureux par rapport aux enfants de l'autre collège ? Si c'est le cas, alors leurs parents sont effectivement des inconscients. Sinon, autant faire confiance à ceux qui ne sont pas parfait mais qui ont une certaine expérience.

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    1. Les enfants surdoué-e-s n'ont pas forcément besoin de règles de vie plus strictes, chaque enfant est simplement différent. Il faut aussi garder à l'esprit que la douance est souvent accompagnée d'autres spécificités qui peuvent agir sur le comportement de l'enfant : TDA/H, troubles dys, autisme Asperger...
      Il serait intéressé de faire diagnostiquer votre fille pour savoir précisément ce qu'il en est et lui permettre de se connaître elle même. De très nombreux surdoué-e-s arrivés à l'âge adulte vivent très mal leur différence lorsqu'ils ignorent à quoi elle est due. Ils se croient handicapés, "fous", mythomanes...Savoir leur permet de se sentir soulagés et d'avancer. Autant que votre fille grandisse en sachant.
      D'autant que les tests de QI ne coûtent pas tous 300€ et que la sécurité sociale peut en rembourser une partie :
      http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2009/06/16/cout-dun-bilan/

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    2. Les règles de vie strictes sont dues à un besoin de sa part que tout soit sous contrôle. Un cadre trop lâche laisse davantage libre court aux angoisses que vous reliez vous même au "surdon", d'où mon hypothèse que les règles strictes permettent un meilleur épanouissement lorsqu'on est cérébralement câblé de cette manière.

      Pour le conseil que vous me donnez, si jamais ma fille se sentais effectivement mal à l'école et qu'un diagnostic puisse être positif et l'aider à se comprendre, oui j'y songerais, mais en attendant je préfère faire tout pour que cela n'arrive pas.

      J'essaie en permanence de m'adapter à son fonctionnement pour apaiser ses angoisses et lui montrer en douceur qu'elle peut sortir de sa zone de confort et lâcher (un peu) prise par moments, j'essaie de discerner ce qui semble vraiment impossible pour elle et ce qu'elle est capable de faire (et dont elle sera fière) si je l'encourage fortement, j'invite à la maison les (rares encore) amis qu'elle aime pour qu'elle passe de bons moments avec d'autres, et le fait d'avoir une jumelle qui me semble neurotypique et hyper sociable (et très intelligente aussi) est une grande chance.

      Ma puce progresse peu à peu dans les interactions sociales, ce n'est clairement pas inné chez elle mais elle apprend et fait beaucoup d'efforts. Il y a des moments de fatigue avec des régressions, mais dans l'ensemble je suis super fière d'elle et je n'oublie pas que ce qui semble évident pour les autres est pour elle un gros travail.

      Avec tout ça, j'espère sincèrement qu'aucun diagnostic ne sera nécessaire pour qu'elle soit heureuse dans sa vie, bien entourée, et qu'elle rende le monde meilleur.

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  6. Heu...d'habitude je trouve vos BD vraiment très bien pensées, mais cette fois ci j'ai un gros problème avec votre rhétorique !
    Oui, c'est totalement exagéré de demander une somme aussi élevée pour une année de scolarisation...Oui, c'est honteux de hurler sur les enfants et de les harceler moralement.

    Maintenant, le ton de votre BD semble mettre en doute l'existence de la précocité intellectuelle. Je remarque l'usage des guillemets et autres contre-arguments censés remettre en question l'existence du phénomène. Sauf que la douance est une réalité neuro-biologique avérée, prouvée par une pléthore de scanners, d'IRM, de recherches en neurologie et en développement du cerveau. La douance résulte d'une architecture cérébrale différente par rapport à la population neurotypique, comme c'est aussi le cas des troubles du spectre autistique, du continuum schizophrénique ou des troubles bipolaires. Il ne s'agit pas d'une invention de parents bourgeois qui veulent briller en société !
    Par ailleurs, il est logique de retrouver une certaine uniformité entre parents d'enfants précoces et enfants précoces, puisque le surdon est en partie génétique (le QI est un facteur héréditaire)...Beaucoup de parents de précoces se découvrent eux mêmes précoces sur le tard, en découvrant le surdon de leur enfant ! Car oui, même si on parle de "précocité", ce terme est impropre : ce n'est pas tant l'avance de l'enfant qui fait la précocité mais son architecture cérébrale...qui restera atypique à l'âge adulte.
    Vous semblez vous imaginer qu'être surdoué-e est forcément une chance inouïe...Je vous propose de lire des livres sur le sujet, cela devrait vous faire déchanter rapidement...La majorité des surdoué-e-s subissent du harcèlement scolaire, du rejet, de l'exclusion sociale, se retrouvent en décrochage scolaire, souffrent de troubles anxieux et de troubles du comportement...En tant que surdouée ayant vécu toutes ces situations et souffrant de troubles anxieux généralisés, je trouve votre blague sur la sophrologie particulièrement malvenue. J'imagine que cela vous amuserait de devoir prendre des anxiolytiques pour le reste de votre vie à cause du harcèlement subi pendant 12 ans dans le système scolaire ?
    J'imagine que, comme beaucoup de personnes actives dans la lutte égalitariste, vous n'aimez pas reconnaître l'existence des surdoué-e-s car cela revient à reconnaître que tout le monde ne naît pas identique au voisin. Or l'égalitarisme n'est pas censé nier les différences, il est censé s'assurer que tout le monde aura les mêmes droits et le même respect en dépit des différences. On ne va pas couper les jambes à tout le monde pour que les personnes en fauteuil roulant se sentent moins différentes. Le but est qu'elles soient autant considérées que les valides !

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  7. bonjour,
    c'est fou comme une même bd peut être perçue différemment :)
    Pour ma part, je n'y voit pas un refus de reconnaître les spécificités du haut potentiel, mais plutôt une réflexion sur les différences et discriminations sociales (le même comportement jugé de manière très différente selon le statut de l'enfant - de famille bourgeoise ou immigrée, identifié précoce ou non), et sur les relations de pouvoir entre adultes et enfants. Pour moi, le fait que les mômes de l'école privée aient 130 de QI est finalement assez secondaire dans l'histoire...
    Après, le haut potentiel peut entraîner des besoins spécifiques, mais ce sont les besoins de chaque enfant qui doivent être respectés, et les classes en petit groupe, la relaxation et autres sont bénéfiques pour tous.
    Pour les côtés négatifs évoqués par Zebrelle, ils peuvent exister, mais n'ont vraiment rien de systématique, je vous invite à lire cet article qui met le choses en perspective : à priori, les surdoués ne vont pas plus mal que les autres!
    www.larecherche.fr/la-l%C3%A9gende-noire-des-surdou%C3%A9s .
    Pour finir, je trouve que cette bd juge le comportement des adultes, mais fait preuve de grande bienveillance pour tous le enfants mentionnés, et c'est bien l'essentiel.

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    1. Le surdon n'est pas obligatoirement accompagné de troubles psychologiques, mais il constitue un facteur de risque en raison du risque d'exclusion sociale, d'ennui intellectuel et de frustration qu'il induit. Bien évidemment que chaque enfant a des besoins spécifiques à sa personne, mais il existe aussi des spécificités liées au maillage cérébral différent. Qu'on le veuille ou non, un enfant surdoué a des besoins différents d'un enfant neurotypique, liés à ses différences neurobiologiques.
      Je ne nie pas qu'il y ait un gros problème de classisme dans la manière dont le surdon est diagnostiqué, pris en charge et encadré. Ce n'est effectivement pas normal de proposer des écoles à 600€/mois. Et ce n'est pas normal que les populations plus démunies n'aient pas accès aux mêmes ressources que les autres ! Mais je trouve que cette BD ne fait que perpétuer des idées reçues sur les précoces (que c'est un fantasme de parent égocentrique, que c'est un "problème de blancs", que c'est foncièrement une chance d'être haut QI...) au lieu de vraiment aborder les vraies problématiques.

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  8. J'ai été diagnostiqué surdouée à l'âge de 8 ans (trois tests de QI, mes parents étaient manifestement très déterminés) et mettre un chiffre sur mon ressenti fut certainement l'une des choses les plus néfastes que j'ai eu à gérer en grandissant.
    J'aurais préféré qu'au lieu de mettre en avant mes "facilités" on me parle de partage et de gentillesse.
    Un gosse ne devrait pas avoir à gérer l'idée qu'il est "plus intelligent" que la moyenne de ses petits camarades (parce que même avec toutes les bonnes intentions du monde, c'est ce qui passe implicitement).
    Cristalliser le profil d'un enfant autour d'un chiffre représentatif de son "intelligence" (entre gros guillemets parce qu'il s'agit d'une notion arbitraire), ça marque d'une très mauvaise manière.

    Il m'a fallu du temps pour comprendre qu'on pouvait être très intelligent et un parfait connard dans le même temps... Et donc, qu'en définitive, ce qui compte ce n'est pas tant ce qu'on a dans la tête que ce qu'on en fait dans la réalité.
    J'aurais aimé qu'on m'incite à essayer de comprendre les autres, plutôt que de partir du principe qu'étant différente, il existait une frontière qui me condamnait à la solitude (le mélodrame dans toute sa splendeur).

    Bref, tout ça pour dire que c'est mignon de faire des profils, mais la vie c'est pas ça.
    Parents, arrêtez avec ces tests de QI à la con... Apprenez à vos enfants à écouter les autres, à vivre près des autres, à être moins intransigeants... Je ne sais pas.

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    1. Désolée pour vous si vous avez mal vécu d'avoir passé un test de QI, mais votre expérience n'est pas plus représentative que la mienne...et moi j'ai très bien vécu d'avoir connu ma différence dès l'âge de 5 ans !
      De ce que vous dites, c'est moins le fait de vous savoir surdoué-e qui a tant posé problème que l'absence d'éducation à la compassion et à la gentillesse. Et ça c'est un problème d'éducation de la part de vos parents, pas un problème de QI. J'ai été élevée exactement à l'inverse de vous, par des parents qui m'ont toujours appris la compassion et la tolérance envers les autres. Au final, plus j'étais tolérante et gentille envers les neutotypiques, plus on me haïssait...Il n'y a donc pas qu'un seul chemin possible.
      Quant à dire que les tests de QI sont des tests à la con : non, ils ne le sont pas. Pas plus que les tests de diagnostic des TSA ou les tests de diagnostic psychiatrique. Merci de ne pas confondre une donnée scientifique neutre (vous avez XXX de QI, vojs êtes surdoué-e) avec le jugement des autres.

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  9. Un test est justifiable si et seulement si il permet de réduire la souffrance de la personne par une meilleure prise en charge. Il est donc forcément nécessaire de faire la part des choses entre la souffrance dû à une particularité de la personne (ce qui est testé, donc) et la souffrance dû à d'autres facteurs.
    Il me semble que le travail menée par Nicolas Gauvrit (article cité plus haut) apporte des éléments de réponse assez fondamentaux dans cette réflexion. Il a démontré, meta-études à l'appui, que la souffrance spécifique des surdoué n'existe pas. Cette démonstration doit nécessairement faire partie du débat désormais.
    La frustration, l'ennui et l'exclusion sociale qu'évoque Zébrelle, sont à mon sens des problèmes sociaux : donnons aux jeunes personnes la possibilité de choisir leurs apprentissages, créons des contextes cooperatifs et non compétitifs, et on verra bien alors ce qu'il en reste.
    Qu'il y ait des gens plus fut-fut que les autres et d'autres un peu balourds, personne n'en doute, et cela n'a rien à voir avec l'égalitarisme des droits.
    Être ensemble avec nos merveilleuses individualités, c'est ça qui est bon !

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